Bienvenue dans la troisième édition de Mieux s’informer, la lettre d’information du collectif “Les médias, le monde et nous”. Vous recevez ce message en raison de votre abonnement à notre liste de diffusion, ou parce que vous avez acheté notre kit de survie dans le monde de l’information. Que trouve-t-on au menu de cette lettre d’information ? Un petit récit de l’ambiance qui règne dans les médias en ces temps d’élections législatives précipitées après la dissolution annoncée il y a 15 jours…
L’arrivée d’Hanouna sur Europe 1 pour animer une quotidienne à la place de Sophie Davant, avant les élections, a fait couler beaucoup d’encre… et le mieux est d’aller lire toute cette série très bien tenue par Les Jours.
Sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, de beaux visuels circulent pour rappeler que le pluralisme de la presse est indispensable à la santé de nos démocraties :
@ Lea Garson
@ Lea Garson
Mais, fallait-il en arriver là… ?
… pour comprendre que cette évolution de la presse, des médias, de la capture de l’attention, de la lobotomisation des cerveaux et de l’hanounanisation des esprits dès le plus jeune âge, sans oublier le succès de Bardella sur TikTok… ne pouvait qu’avoir cet effet ?
Les médias de masse ne sont pas les seuls responsables, certes, mais le fléau dont nous parlions dans “Les médias, le monde et moi” (vous pouvez regarder notre documentaire sur Spicee) est clairement en train de nous prouver ses effets… Comment mieux retranscrire la réalité, quand la réalité dépasse la fiction ? Telle est la question…
Mais il est trop tard être consterné, il faut agir. Raison pour laquelle on vous partage cet appel à un front commun des médias contre l'extrême droite. L’enjeu ? Préserver la possibilité même d’une presse indépendante du pouvoir politique, pluraliste, avec des journalistes exerçant leur métier en toute liberté. Parce qu’il faut le rappeler, en effet : sans presse libre, pas de démocratie. Un rendez-vous est organisé à Paris ce jeudi 27 juin afin de l’affirmer haut et fort !
Notez, comme l’explique cet article de Blast, que certains journalistes de France 3 ont été sanctionnés pour avoir soutenu cet appel, ce qui est révélateur de la division qui règne aujourd’hui au sein même de la profession.
Lisez aussi cette tribune de Claire Sécail, brillante, comme toujours. Pour elle, “Notre paysage médiatique actuel correspond à une sédimentation de renoncements politiques, journalistiques et civiques. Au fond, à notre apathie contemporaine quant à ce que requiert la culture démocratique, aussi précieuse que fragile.”
Voilà ainsi de quoi alimenter vos débats en famille, avec vos proches, dans la rue — et vous donner envie de commander nos outils ? l’esprit critique, ça se muscle, ça se travaille. Ça demande du lien, des échanges, de la conversation. On a le droit de ne pas être d’accord, mais surtout de se nourrir de nos controverses, pour faire société. Le séisme politique actuel doit être une invitation à s’engager, notamment, sur ce front…